L’investissement des entreprises

Investissement des entreprises

Temps de lecture : 5 min

Auteur : HL

L’investissement des entreprises est une activité importante qui vise à accroître leur productivité, leur capacité de production et leur rentabilité. Les entreprises peuvent investir dans différents domaines, tels que l’immobilier, les équipements, la technologie, la recherche et le développement, le marketing, la formation du personnel, etc. Il faudra, pour évaluer l’investissement de l’entreprise, utiliser toute une batterie d’outils pour prévoir et gérer les conséquences de ces investissements sur l’entreprise.

La gestion de l’investissement c’est souvent une question de gestion du cash, du cash flow pour un projet d’investissement, de retour sur investissement (ROI), de délai pour la rentabilité d’un projet. On regarde le temps nécessaire pour la récupération du capital investi, la rentabilité des fonds propres, le coût moyen pondéré du capital. Mais c’est aussi se couvrir par des assurances adéquats (sujet traité dans un autre article). Selon la valeur de l’investissement, on fera appel à l’emprunt et on analysera la question du levier financier, la politique de financement et celle de choix des investissements.

Les critères d’investissement

Voici quelques raisons pour lesquelles les entreprises investissent.

Croissance

Les entreprises investissent pour stimuler leur croissance en augmentant leur capacité de production. Elles peuvent le faire en introduisant de nouveaux produits ou services.

Rentabilité

Elles cherchent à améliorer leur rentabilité en réduisant les coûts de production. Elles le font aussi en augmentant les revenus grâce à de nouveaux produits ou services.

Innovation

Les sociétés consacrent des fonds parfois importants dans la recherche et le développement pour créer de nouveaux produits ou services. Mais elles améliorent aussi les processus existants et trouvent des solutions à des problèmes techniques.

Compétitivité

Les entreprises investissent pour maintenir leur compétitivité en améliorant la qualité de leurs produits. Elles développent de nouveaux canaux de distribution ou adoptent de nouvelles technologies.

Durabilité

Les compagnies vont de plus en plus sur des projets durables pour réduire leur impact environnemental. Elles cherchent à réduire les coûts d’exploitation et améliorer leur image de marque.

Les investissements des entreprises peuvent être financés à partir de sources internes. Ces ont par exemple les bénéfices non distribués ou les réserves de trésorerie. Ils peuvent être financés par des sources externes, telles que des emprunts ou l’émission de titres de créance ou d’actions. Les entreprises doivent également prendre en compte le risque associé à tout investissement. Donc elles doivent évaluer si les avantages attendus l’emportent sur les coûts et les risques encourus.

Les décisions d’investissement doivent être prises avec soin et basées sur une analyse approfondie des conditions du marché, de la concurrence,. Elles doivent également intégrer des tendances économiques et des facteurs internes de l’entreprise.

Critères financiers

Les critères financiers de l’investissement sont des mesures utilisées pour évaluer la rentabilité d’un investissement et sa capacité à générer des bénéfices pour les investisseurs. Les critères financiers les plus couramment utilisés sont au nombre de quelques uns.

Le taux de rendement

Il mesure le pourcentage de retour sur l’investissement. Ainsi plus le taux de rendement est élevé, plus l’investissement est rentable. Mais il existe plusieurs façons de calculer le taux de rendement, comme le taux de rendement interne (TRI), le taux de rentabilité financière (TRF). On parle aussi du taux de rendement sur actif (TRA) ou du taux de rendement sur investissement (TRI).

La valeur actuelle nette (VAN)

C’est la valeur actuelle des flux de trésorerie futurs d’un investissement, après avoir pris en compte les coûts d’investissement initiaux et le taux d’actualisation. Une VAN positive indique que l’investissement génère des bénéfices. Mais une VAN négative indique que l’investissement est déficitaire.

Le délai de récupération

Il calcule le temps nécessaire pour récupérer les coûts d’investissement initiaux à partir des flux de trésorerie générés par l’investissement. Donc plus le délai de récupération est court, plus l’investissement est rentable.

Le coefficient de profitabilité

C’est le rapport entre le bénéfice net et le coût d’investissement initial. Ainsi plus le coefficient de profitabilité est élevé, plus l’investissement est rentable.

Le ratio de rentabilité

Il montre le rapport entre le bénéfice net et le chiffre d’affaires. Plus le ratio de rentabilité est élevé, plus l’investissement est rentable.

Cependant, ces critères financiers ne sont pas les seuls facteurs à prendre en compte lors de la prise de décision d’investissement. Ainsi d’autres facteurs, tels que la situation économique globale, les tendances du marché, la concurrence, les risques associés à l’investissement, etc. doivent également être pris en considération. 

La VAN (Valeur Actuelle Nette)

La valeur actuelle nette (VAN) est une méthode de calcul utilisée pour évaluer la rentabilité d’un investissement en tenant compte de la valeur temporelle de l’argent. C’est un outil essentiel pour évaluer l’investissement des entreprise. Ainsi elle permet de calculer la valeur actuelle de tous les flux de trésorerie futurs générés par un investissement, après avoir déduit les coûts d’investissement initiaux. C’est la valeur nette qui nous intéresse.

Pour la calculer, il faut d’abord estimer les flux de trésorerie futurs générés par l’investissement. Par conséquent, cela inclut les revenus, les coûts, les dépenses et les taxes, sur une période de temps donnée. Ensuite, on calcule le taux d’actualisation, qui est le taux de rendement minimum que l’investisseur exige pour investir dans le projet. Ce taux d’actualisation tient compte de l’inflation, des taux d’intérêt du marché et des risques associés à l’investissement.

Puis, elle est calculée en soustrayant les coûts d’investissement initiaux de la valeur actualisée de tous les flux de trésorerie futurs. Si la VAN est positive, cela indique que l’investissement génère des bénéfices et est donc rentable. Si la VAN est négative, cela signifie que l’investissement est déficitaire et que l’investisseur pourrait envisager d’autres options d’investissement plus rentables.

La VAN est considérée comme un outil de prise de décision d’investissement solide, car elle prend en compte le coût du temps et le risque associé à l’investissement. Cependant, elle n’est qu’un indicateur parmi d’autres et ne doit pas être utilisée seule pour prendre des décisions d’investissement. Il est important de tenir compte d’autres facteurs, tels que les critères financiers, la situation économique globale, les tendances du marché, la concurrence, etc., pour évaluer l’opportunité d’un investissement.

Le TRI (Taux de Rendement Interne)

Le taux de rendement interne ou taux de rentabilité interne (TRI) est un critère financier utilisé pour évaluer la rentabilité d’un investissement. On calcule le taux de rendement qui égalise la valeur actuelle des flux de trésorerie futurs de l’investissement à son coût initial. C’est un critère de rentabilité.

Il est calculé en utilisant une méthode d’essais et d’erreurs pour déterminer le taux d’actualisation qui égalise la valeur actuelle des flux de trésorerie futurs à zéro. En d’autres termes, le TRI est le taux de rendement annualisé qui rend la valeur actuelle nette (VAN) d’un investissement nul. 

Si il est supérieur au taux d’actualisation utilisé, cela indique que l’investissement est rentable et vice versa. Donc cela signifie que si le TRI est supérieur au coût du capital, l’investissement est considéré comme rentable et doit être envisagé. Si le TRI est inférieur au coût du capital, l’investissement est considéré comme peu rentable et ne doit pas être envisagé.

C’est particulièrement utile par exemple pour un projet immobilier, pour calculer le rendement locatif réel.

Le TRI est considéré comme l’un des indicateurs les plus solides pour évaluer la rentabilité d’un investissement, car il prend en compte le coût du temps et les flux de trésorerie futurs. Il est incontournable pour évaluer l’investissement de l’entreprise.

Cependant, comme pour la VAN, il ne doit pas être utilisé seul pour prendre des décisions d’investissement. Il est important de tenir compte d’autres facteurs, tels que la situation économique globale, les tendances du marché, la concurrence, etc., pour évaluer l’opportunité d’un investissement.

Le taux d’actualisation

Le taux d’actualisation est le taux de rendement minimum que l’investisseur exige pour investir dans un projet ou une entreprise. Il est utilisé pour calculer la valeur actuelle nette (VAN) et le taux de rendement interne (TRI) d’un investissement. On cherche en effet à déterminer la somme des flux actualisés. Donc il nous faut déterminer le bon taux d’actualisation. On pondère les flux futurs de rentabilité en intégrant le temps et un « indice de profitabilité », un taux de rentabilité exigé. On divise chaque flux futur par ce taux actualisé.

Il prend en compte plusieurs facteurs, tels que l’inflation, les taux d’intérêt du marché et les risques associés à l’investissement. On y intèger donc une prime de risque. Il sert à actualiser les flux de trésorerie futurs attendus d’un investissement, en les ramenant à leur valeur présente, compte tenu du temps et des risques encourus.

Ainsi le choix du taux d’actualisation dépend du niveau de risque associé à l’investissement et des taux d’intérêt du marché. Plus le projet est risqué, plus le taux d’actualisation sera élevé. En revanche, si le projet est peu risqué, le taux d’actualisation sera plus faible.

Donc ce taux est un élément clé de l’analyse financière et doit être choisi avec soin pour obtenir une évaluation précise de la rentabilité d’un investissement. Enfin, une erreur de choix du taux d’actualisation peut conduire à des conclusions erronées sur la rentabilité ou la viabilité d’un projet.

Les intérêts composés

Les intérêts composés sont un concept financier qui fait référence aux intérêts générés par un capital initial et les intérêts précédemment accumulés. Les intérêts composés diffèrent des intérêts simples, qui sont calculés uniquement sur le capital initial. Ils sont un élément important à intégrer pour les prises de décision dans les investissements des entreprises.

Ainsi, le capital initial est multiplié par le taux d’intérêt pour obtenir les intérêts de la première période. Ensuite, pour les périodes suivantes, les intérêts sont calculés sur le capital initial plus les intérêts accumulés précédemment. En d’autres termes, ils sont « capitalisés » ou ajoutés au capital initial pour former une nouvelle base de calcul.

Donc les intérêts composés ont un effet d’accélération sur la croissance de l’investissement. Plus le nombre de périodes de capitalisation est élevé, plus le capital final sera important. Ils sont souvent utilisés pour calculer la valeur future d’un investissement, tel qu’un dépôt bancaire, un investissement en bourse, ou un prêt avec intérêts.

Ils peuvent être un atout important pour les investisseurs qui cherchent à maximiser leurs gains à long terme. Cependant, ils peuvent également être un fardeau pour les emprunteurs, car les intérêts accumulés peuvent rapidement augmenter le coût total d’un prêt. Ainsi il est important de comprendre l’impact des intérêts composés sur les finances personnelles ou professionnelles et de planifier en conséquence.

En conclusion

Ces calculs sont extrêmement utiles et participent à la bonne gestion de l’entreprise. Ils peuvent être réalisés par votre directeur ou responsable financier. Vous pouvez également faire appel à un DAF externalisé et/ou à temps partagé, ce qui présente de nombreux avantages.

Bien entendu ces critères n’excluent pas l’analyse du bfr, du fond de roulement et des analyses financières complémentaires.